I Saved My Belly Dancer
Quelles sont les questions que pose la vidéo I Saved My Belly Dancer ?
Réalisée par Youssef Nabil en 2015, la vidéo I Saved My Belly Dancer exprime sa nostalgie du cinéma de l’âge d’or égyptien, mais aussi son inquiétude quant à la perception du corps des femmes dans l’Égypte d’aujourd’hui. Beaucoup moins pratiquée que par le passé, la danse orientale, qui fit la gloire du pays, y est désormais mal perçue.
Youssef Nabil a fait appel aux talents de l’actrice mexicaine Salma Hayek et de l’acteur franco-algérien Tahar Rahim pour nous plonger dans un rêve. Celui d’un personnage assoupi au bord d’une plage, revêtu d’une djellaba traditionnelle, qui rêve de l’Égypte d’antan, pleine de glamour et de créativité. Apparaît, pour le réconforter, la réincarnation contemporaine d’une Samia Gamal des années 1950. À la fois muse et objet insaisissable de désir, elle danse comme pour prouver que le passé glorieux est encore présent. L’œuvre est presque surréaliste. Fidèle à lui-même, Youssef Nabil a effectué un travail sur la couleur pour donner vie à une esthétique empruntée aux anciennes affiches de films égyptiens.
Oscillant entre angoisse et fascination, enchanté par la beauté de la danse et du corps de Salma Hayek, le personnage qu’incarne Tahar Rahim refuse de voir disparaître cet art. C’est habillé en cow-boy américain, marquant ainsi l’exil du personnage vers les États-Unis, qu’il sauve la danseuse, métaphore orientale de la princesse en danger. Tous deux s’éloignent lentement, sur le dos d’un cheval blanc, vers le rêve américain, pays d’adoption de Youssef Nabil.
Réalisée en 2015, quatre ans après la révolution égyptienne, l’œuvre interroge l’avenir de la société égyptienne et le rapport qu’elle entretient avec son patrimoine culturel.
Hajer Ben Boubaker
Youssef Nabil a fait appel aux talents de l’actrice mexicaine Salma Hayek et de l’acteur franco-algérien Tahar Rahim pour nous plonger dans un rêve. Celui d’un personnage assoupi au bord d’une plage, revêtu d’une djellaba traditionnelle, qui rêve de l’Égypte d’antan, pleine de glamour et de créativité. Apparaît, pour le réconforter, la réincarnation contemporaine d’une Samia Gamal des années 1950. À la fois muse et objet insaisissable de désir, elle danse comme pour prouver que le passé glorieux est encore présent. L’œuvre est presque surréaliste. Fidèle à lui-même, Youssef Nabil a effectué un travail sur la couleur pour donner vie à une esthétique empruntée aux anciennes affiches de films égyptiens.
Oscillant entre angoisse et fascination, enchanté par la beauté de la danse et du corps de Salma Hayek, le personnage qu’incarne Tahar Rahim refuse de voir disparaître cet art. C’est habillé en cow-boy américain, marquant ainsi l’exil du personnage vers les États-Unis, qu’il sauve la danseuse, métaphore orientale de la princesse en danger. Tous deux s’éloignent lentement, sur le dos d’un cheval blanc, vers le rêve américain, pays d’adoption de Youssef Nabil.
Réalisée en 2015, quatre ans après la révolution égyptienne, l’œuvre interroge l’avenir de la société égyptienne et le rapport qu’elle entretient avec son patrimoine culturel.